Le monde absurde et faussement réaliste de Tony Matelli à la galerie Andréhn-Schiptjenko
Il y a trois ans et demi, au sortir du premier confinement, des plantes et fleurs diverses avaient discrètement poussé sous les murs blancs de la galerie Andréhn-Schiptjenko, dans le quartier du Marais. Criante de réalisme, cette installation de Tony Matelli résonnait particulièrement avec le contexte de l’époque. Pour sa nouvelle exposition personnelle dans la galerie parisienne, le sculpteur américain présente une nouvelle série de fleurs en bronze – lys, tulipes, tournesols – plus vraies que nature, cette fois-ci sous forme de bouquets retournés et mis sur socle, ainsi détournés de leur fonction originelle. Un corpus inédit que l'artiste complète par des peintures et une sculpture hyperréaliste à son effigie, autoportrait caractéristique de son humour absurde où l’homme décuple son propre visage.
“Tony Matelli. Displacement Map”, jusqu'au 25 novembre 2023 à la galerie Andréhn-Schiptjenko, Paris 3e.