RANTI BAM - HOW DO WE HOLD OUR STORIES : Paris
Andréhn-Schiptjenko a le plaisir de présenter How do we hold our stories?, la première exposition personnelle de l’artiste britannico-nigériane Ranti Bam avec la galerie. L’exposition présente de nouvelles sculptures Ifa ainsi que des pièces de sa série Abstract Vessels.
Le titre How do we hold our stories ? reflète l'intérêt profond de Bam pour le langage. Elle s’empare de sémiotiques vues comme féminines telles que celles de l'intimité, du soin et de la vulnérabilité. Celles-ci sont essentielles pour repenser notre relation avec la nature et démanteler les constructions idéologiques. Bam utilise l'argile comme un avatar pour explorer les thèmes de corps collectifs, de connectivité, ainsi que les multiples significations de l'eau.
Pour Bam, l'argile est un matériau vivant qui lie tous les êtres à la terre. Ce concept s'incarne dans sa série Ifa, nommée d'après les mots yorubas « ifá » (divination) et « I-fàá » (se rapprocher). Chaque pièce traduit un lien profond entre l’être et le lieu, transcendant le langage pour explorer l’ineffable des existences énergétiques et matérielles. Les Ifas sont formées par Bam qui embrasse physiquement l'argile avant la cuisson. Cette technique produit des creux et des plis qui confèrent à chaque sculpture une présence corporelle qui est encore accentuée par leur placement sur des tabourets en bois en guise de socles.
Ses Abstract Vessels sont définis par la même attention et la même tendresse. Chaque sculpture est réalisée à partir d’une série de plaquettes, peintes ou mono-imprimées avec des engobes pigmentés, qui sont assemblées en formes délicates et allongées. L'extérieur de chaque oeuvre n'est pas émaillé afin de mettre en valeur les délicates surfaces craquelées obtenues en repoussant les limites du matériau en roulant les morceaux d’argile aussi finement que possible et en cuisant les pièces finales au-delà de la température prescrite.
En revanche, l'intérieur est lui émaillé, reflétant l'idée de l'anima comme une intériorité lumineuse et réfléchissante. Par cela, Bam personnifie d’autant plus ces créations.
Bam décrit ses sculptures comme des foyers, des lieux de fédération et de ressourcement collectifs où l'on se nourrit spirituellement et physiquement. À travers ses récipients, Bam crée des microcosmes qui explorent les relations entre les êtres, les limites matérielles ainsi que des thèmes plus larges comme ceux de la liberté ou de l'enfermement. Sa pratique s'étend au-delà de la céramique et comprend aussi le film et la photographie.
-
Ranti Bam
Installation view, How do we hold our stories?, Andréhn-Schipjenko Paris, 2024
-
Ranti Bam
Installation view, How do we hold our stories?, Andréhn-Schipjenko Paris, 2024
-
Ranti Bam
Installation view, How do we hold our stories?, Andréhn-Schipjenko Paris, 2024
-
Ranti Bam
Installation view, How do we hold our stories?, Andréhn-Schipjenko Paris, 2024