KRISTINA JANSSON - Le Voile: Paris

25 June - 1 August 2020
Overview

Andréhn-Schiptjenko is happy to present The Veil, Kristina Jansson's first exhibition at the Paris venue, and her third with the gallery. 

 

For Kristina Jansson the narrative constitutes both the conceptual and thematic engine of her work. She consistently returns to the question of what she as a painter can create with a medium already so burdened, what does one actually do when creating a painted image?

It is never only an image as it exists in a borderland between image and material, in the friction of pretending and alluding to something illustrative when in fact the subversive, the sensualism of the material, is a barrier between the apparent and something unknown. The spectator allows himself to be fooled but is also surprised.

 

Jansson's paintings are a heightened way of seeing, an intuitive understanding that you in fact both look and experience at the same time. Her grand and ambiguous works often deal with the images' emblematic relationship to human undercurrents and desires, such as, money, power and lust. She is also preoccupied with architectural space, perception and memory using the painting as a visually seductive construction.

 

Painting is not an image, but rather the friction between image and material. The materiality detracts it from imagery, photography. The painter works in that space, within that friction. The painting, whatever it wants to depict will remain a jumble between image and the way the material transmits its content. To me a painting is never an innocent object. To me it's undead, active and it looks back at you.

Kristina Jansson

 

The Veil can be interpreted in numerous ways, in a literal way as in how the curtain at a theatre determines what we can see and when, but also as a metaphor for that which is not immediately visible, although we think we know it. A painting can be conceived as being reality rather than an image of reality. This aspect is enhanced in our time as we are so imprinted by the photographic image, all images being filtered through conventions, expectations, filters, editors and social media, that a painting in a way always appears to be incomprehensible and strange from where it observes us.

 

Kristina Jansson (b 1967 in Sweden) has studied at the Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts, Paris, France, The Fine Arts Academy, Vienna, Austria.

The Royal Institute of Art, Stockholm, from where she graduated in 2001. has been widely exhibited both in Sweden and abroad and she is one of Sweden's most acclaimed painters. Recent solo-exhibitions include Värmlands Konstmuseum (2020), Norrtälje Konsthall (2018) and Borås Konstmusuem (2015) among others.

 

 

Andréhn-Schiptjenko à le plaisir de présenter Le Voile, la première exposition de Kristina Jansson à Paris, et sa troisième avec la galerie. 

 

Dans l'œuvre de Kristina Jansson, le récit constitue tout à la fois le moteur conceptuel et thématique. En tant que peintre, deux des interrogations principales de Jansson sont précisément : Que créer avec un medium déjà si chargé ? et Que fait-on réellement lors de la création d’une image peinte ? 

 

Ce n’est pas simplement une image telle qu’elle existe dans cet espace entre image et matière, dans la friction de prétendre et de faire allusion à quelque chose d’illustratif alors qu’en fait le subversif, la sensualité du matériau, est une barrière entre l’apparent et quelque chose d’inconnu. Le spectateur se laisse berner mais est aussi surpris.

 

Les peintures de Jansson sont une façon de voir augmentée, une compréhension intuitive du fait même que vous regardez et expérimentez en même temps. Ses œuvres sont grandioses et ambiguës. Elles traitent souvent de la relation emblématique des images avec les courants et les désirs humains, tels que l’argent, le pouvoir et la luxure. L’artiste est préoccupée par l’espace architectural, la perception et la mémoire en utilisant la peinture comme une construction visuellement séduisante.

 

La peinture n’est pas une image, mais plutôt le frottement entre l’image et le matériau. La matérialité la détourne de l’imagerie, de la photographie. Le peintre travaille dans cet espace, dans cette friction. La peinture, quoi qu’elle veuille représenter restera un fouillis entre l’image et la façon dont le matériau transmet son contenu. Pour moi, une peinture n’est jamais un objet innocent. Pour moi, c’est des morts-vivants, actifs, qui vous regarde.

Kristina Jansson

 

Le Voile peut être interprété de nombreuses manières. La première est littérale, à l’image du rideau d’un théâtre qui détermine ce que nous pouvons voir et quand. Mais aussi comme une métaphore de ce qui n’est pas immédiatement visible, même si nous pensons le connaitre. Une peinture peut être conçue comme une réalité plutôt qu’une image de la réalité. Cet aspect est renforcé à notre époque car nous sommes totalement imprégnés par l’image photographique, toutes les images étant retouchées via les conventions, les attentes, les filtres, les éditeurs et les médias sociaux. Une peinture d’une certaine manière semble toujours incompréhensible et étrange depuis le lieu et l’endroit d’où elle nous observe.

 

Kristina Jansson (née en 1967 en Suède) a étudié à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris France, The Fine Arts Academy, Vienne, Autriche et à la Royal Institute of Art de Stockholm, où elle a obtenu son diplôme en 2001.

 

Elle a été largement exposée en Suède et à l’étranger et elle est l’une des peintres les plus réputées de Suède. Parmi les expositions personnelles récentes, citons le Värmlands Konstmuseum (2020), Norrtälje Konsthall (2018) et Borås Konstmusuem (2015), entre autres.

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